Mozart à Vienne, 1783-1785
Sonate en si bémol majeur K333
Fantaisie en ut mineur K475
Sonate en ut mineur K457
Marcia funèbre del Signor Maestro Contrapunto K453a
Variations sur “Salve tu Domine” (Paisiello) K398
Pierre BOUYER, pianoforte viennois Marc DUCORNET (copie d’après Stein, vers 1780)
Dans l’œuvre de Mozart, cette période est celle qui pose le plus de problèmes de datation puisque les avis divergent dans la proportion de cinq années pour la Sonate en si bémol majeur, et que si la Fantaisie et la Sonate en ut mineur sont datées de la main de Mozart, un doute est exprimé par certains musicologues concernant la date de conception. Pour Mozart, pianiste-compositeur, la période qui va de la fin des années 1770 à la fin des années 1780 est une période de transition et de réflexion en ce qui concerne l’œuvre dédiée à son instrument de prédilection, et de fait, à partir du moment où il rompt avec l’Archevêque de Salzburg en mai 1781, et s’établit comme artiste libre à Vienne, il n’écrit plus de sonates de pianoforte. Cela peut paraître surprenant puisque, devenu indépendant, ce sont justement les leçons de piano et les concerts qui lui permettent de gagner sa vie; mais en fait Mozart enthousiasmait surtout le public viennois par ses improvisations libres et par ses concertos. Lorsqu’il se remit à composer régulièrement des sonates, en 1788/1789, la découverte de l’œuvre de Johann Sebastian Bach et l’abandon du style galant avaient fait leur chemin, et la volonté de Mozart était de trouver au pianoforte une écriture à la fois rigoureuse et passionnée. Les principales œuvres enregistrées dans ce volume sont des jalons essentiels dans cette recherche, d’autant plus émouvantes que, œuvres uniques, elles condensent toutes les tensions de la création artistique cherchant un nouvel équilibre.
Haydn, Les sept dernières paroles de notre Seigneur Jesus-Christ sur la Croix
Version pour violon et pianoforte, établie par Pierre Bouyer d’après l’oratorio et les versions pour quatuor à cordes et pour orchestre de Franz Joseph Haydn, les versions pour pianoforte publiées avec l’assentiment de Haydn, et les versions pour orgue et pianoforte du Chevalier Sigismond von Neukomm.
Nicole TAMESTIT, violon anonyme, XVIIIème siècle Pierre BOUYER, pianoforte viennois, Marc DUCORNET copie d’après Stein, vers 1780
Haydn a donné de multiples formes à ce chef d’œuvre à nulle autre œuvre comparable, et qui eut un immense succès à la fin du XVIIIème siècle : versions pour orchestre, pour quatuor à cordes, oratorio pour solistes, chœurs et orchestre. Il a également donné son assentiment à des versions pour pianoforte seul, et connu une version pour pianoforte et orgue. C’est pourquoi Pierre Bouyer a trouvé tout à fait licite, et très passionnant de tenter cette expérience d’une version pour pianoforte et violon : le pianoforte apporte un élément de grandeur orchestrale que le quatuor à cordes ne possède pas et le violon solo chante avec l’émotion de la version quatuor. De plus, en alternant constamment les deux habitudes d’écriture de la fin du XVIIIème siècle (pianoforte avec accompagnement de violon, ou violon accompagné par le pianoforte) éclairages sont en perpétuelle transformation, les interprètes obtiennent, avec les moyens réduits de leurs deux instruments, une étonnante variété d’éclairages.
Mozart, Violon et Pianoforte
Sonate en sol majeur K379
Sonate en mi mineur K304
Variations sur l’air “La Bergère Célimène” K359
Sonate en si bémol majeur, K454
Haydn a donné de multiples formes à ce chef d’œuvre à nulle autre œuvre comparable, et qui eut un immense succès à la fin du XVIIIème siècle : versions pour orchestre, pour quatuor à cordes, oratorio pour solistes, chœurs et orchestre. Il a également donné son assentiment à des versions pour pianoforte seul, et connu une version pour pianoforte et orgue. C’est pourquoi Pierre Bouyer a trouvé tout à fait licite, et très passionnant de tenter cette expérience d’une version pour pianoforte et violon : le pianoforte apporte un élément de grandeur orchestrale que le quatuor à cordes ne possède pas et le violon solo chante avec l’émotion de la version quatuor. De plus, en alternant constamment les deux habitudes d’écriture de la fin du XVIIIème siècle (pianoforte avec accompagnement de violon, ou violon accompagné par le pianoforte) éclairages sont en perpétuelle transformation, les interprètes obtiennent, avec les moyens réduits de leurs deux instruments, une étonnante variété d’éclairages.
Mozart, Paris 1778
Variations en mi bémol majeur K353 sur “La belle Françoise”
Sonate en la mineur K 310
Variations en ut majeur K264 sur “Lison dormait”
Variations en mi bémol majeur K354 sur “Je suis Lindor”
Variations en ut majeur K265 sur “Ah, vous dirai-je, Maman”
À 22 ans, Mozart veut s’installer dans une capitale européenne à la mesure de son talent. Son père et lui choisissent Paris. Hélas ! Plus personne ne s’intéresse à l’ex-enfant prodige qui jouait à 8 ans sur les genoux de Marie Antoinette. L’aristocratie le reçoit avec dédain, sa propre mère meurt dans la capitale française : le cœur autant que l’orgueil du compositeur sont gravement blessés. Une sonate dramatique, entourée de cahiers de variations sur des succès français du moment, est l’écho de cette année difficile dans un monde futile.
Mozart, Londres 1764
47 Pièces pour clavier écrites par Wolfgang Amadéus Mozart, vraisemblablement toutes en 1764, réunies pour la plupart en Sinfonias, Sonatines, Sonates, Ballo & Sérénade par Pierre Bouyer.
Mozart a 8 ans, depuis près d’un an il parcourt l’Europe grâce à l’esprit entreprenant de son père. Un long séjour à Londres va représenter une étape cruciale dans la constitution de son identité artistique. Son père lui offre un cahier plein de portées vierges : pas à pas, nous entendons le petit enfant prodige se transformer en un musicien accompli, qui dépasse déjà, parfois, bien des maîtres reconnus du moment.
Pierre BOUYER, pianoforte viennois, Marc DUCORNET copie d’après Stein, vers 1780
Beethoven & le pianoforte Érard
Œuvres écrites entre 1803 et 1806 :
Andante favori WoO57
32 Variations en ut mineur WoO80
6 Écossaises WoO83
Variations “God save the King” WoO78 & “Rule Britannia” WoO79
Prélude en fa mineur WoO55
Bagatelle (Allegretto) en ut majeur WoO56
Menuet en mi bémol majeur WoO82
2 Canons Hess 274
Œuvres pour pianoforte à quatre mains : 3 Marches opus 45
Variations “Ich denke dein” WoO74
Pierre BOUYER, pianoforte français, Alain MOYSAN copie d’après Érard, vers 1803.
Avec la participation de Sophie LIGER pour les œuvres à 4 mains.
Beethoven est, à 33 ans, un compositeur et un pianiste en pleine gloire. Il reçoit à Vienne, dans des conditions restées mystérieuses, un pianoforte français qu’il gardera jusqu’à la fin de ses jours. Des œuvres variées, séduisantes, et pour certaines fort peu connues, permettent de découvrir toutes les sonorités d’un instrument également très apprécié par Haydn, et qui marque une étape prestigieuse de la facture française.
Beethoven, 1803-1806
Œuvres écrites entre 1803 et 1806 :
Andante favori
Sonate n°21, opus 53, “Waldstein”
Sonate n°22, opus 54, en fa majeur
Sonate n°23, opus 57, “Appassionata”
Dans un premier volume (Beethoven & le pianoforte Érard) consacré à ces quatre années, importantes dans la production pianistique de Beethoven, Pierre Bouyer a abordé un certain nombre d’oeuvres peu connues sur le pianoforte Erard, source d’inspiration sonore nouvelle pour le compositeur. Cependant, c’est sur un magnifique pianoforte viennois, très proche de celui que Beethoven possédait à cette époque, que Pierre Bouyer propose dans le présent album les oeuvres majeures de cette période, oeuvres qui révolutionnent l’écriture pour le pianoforte. Placé en ouverture de ce CD, comme du précédent, l’“Andante Favori” permettra une passionnante comparaison entre deux instruments contemporains aux esthétiques radicalement différentes. Pierre BOUYER, pianoforte viennois Rosenberger, 1803 (Collection Edwin Beunk)
Pierre BOUYER, pianoforte Rosenberg (Vienne, 1803)
Schumann sur trois pianoforte — Phantasie opus 17 & Kreisleriana opus 16
Fortepiano Érard, 1837
Fortepiano Streicher, 1856
Pianoforte Fazioli, 1995
Deux chefs d’œuvre de Schumann successivement interprétés sur trois instruments différents, historiquement très justifiés, sous les doigts du même pianiste : voilà qui permet de ressentir profondément quelles couleurs essentielles, et pas toujours perceptibles, amène un instrument dans la restitution d’une œuvre. Streicher est le descendant de la prestigieuse facture viennoise et fait partie de l’environnement naturel du jeune Schumann. Très apprécié par le compositeur, Erard, avec un instrument exactement contemporain des œuvres, représente l’avenir français du piano. Quant à l’actuel Fazioli, certains le considèrent comme le meilleur piano actuel. Pierre Bouyer accompagne ses enregistrements d’une réflexion originale sur l’histoire, l’esthétique et l’avenir de l’interprétation pianistique.
Répertoire 1799-1801, Violon & Pianoforte
Disque 1 : BEETHOVEN — Deux Sonates, n°s 4 & 5, opus 23 & 24
Disque 2 : Quatre sonates de MEDERITSCH, CRAMER, EBERL & KLEINHEINZ
Une date : 1800, tournant entre classicisme et romantisme. Deux instruments, le pianoforte et le violon, dont la facture est en pleine évolution. Une œuvre emblématique, la 5ème Sonate de Beethoven, dite Le Printemps, et sa jumelle beaucoup moins célèbre, la 4ème Sonate en la mineur. Une enquête, au terme de laquelle Nicole Tamestit et Pierre Bouyer, après avoir lu une centaine de sonates et d’autres œuvres, vous en proposent quatre, qu’ils ont aimées et qui permettent d’appréhender l’environnement musical dans lequel Beethoven a composé ses chefs d’œuvre.
Nicole TAMESTIT, violon
Pierre BOUYER, Fortepiano Bertsche (Vienne, vers 1810)
Schumann sur trois pianoforte — Études Symphoniques
Fortepiano Erard, 1837 | Fortepiano Streicher, 1856 | Pianoforte Fazioli, 1995
Après la publication par Pierre Bouyer des Kreisleriana et de la Fantaisie opus 17 sur trois pianoforte, publication nominée par les International Classical Music Awards, voici, sur les mêmes instruments, le second volet de ces enregistrements. À l’intérêt de la comparaison des instruments et de leur influence sur l’interprétation, s’ajoute la découverte de l’étonnante diversité des versions d’une œuvre aussi célèbre que les Etudes Symphoniques. Comme à chacune de ses publications, Pierre Bouyer accompagne ses interprétations par des réflexions personnelles, d’une part la manière dont sa démarche a été perçue, d’autre part sur la genèse de ces Etudes, et enfin sur la postérité de l’œuvre à travers un siècle d’interprétations enregistrées.
Beethoven : les années 1800 : la juvénile Maturité
Intégrale des Trios de Beethoven avec clarinette et violoncelle Trio opus 11 pour pianoforte, clarinette & violoncelle – Variations WoO46 sur “Bei Männern, welche Liebe” (extrait de “Die Zauberflöte” de Mozart), pour violoncelle & pianoforte – Trio opus 38 pour pianoforte, clarinette & violoncelle (arrangement par le compositeur du Septuor opus 20).
Beethoven a 30 ans. Il vient d’écrire son fameux septuor pour violon, alto, violoncelle, clarinette, cor, basson et contrebasse qui rencontre un succès considérable. Fort de cet accueil et de celui réservé deux ans plus tôt à son premier trio pour clarinette, pianoforte et violoncelle, il ne tarde pas, en 1803, à transcrire le septuor pour ces trois instruments à l’équilibre idéal par les individualités contrastées entre bois, corde et clavier.
Pierre BOUYER, pianoforte viennois Schantz (Collection Villa Medici Giulini)
Jean Claude VEILHAN, clarinette
Sarah VEILHAN, violoncelle